Les petites cases

Une monographie hypertextuelle scientifique

http://bellelay.enc.sorbonne.fr

Ce billet n'a pas que pour but de faire un peu de pub au dernier né de la collection ELEC, mais plutôt de vous faire découvrir ce qui constitue, à mon avis, une tentative aboutie de monographie hypertextuelle scientifique.

Il nous aura fallu trois années pour mettre au point cette publication, entre la partie scientifique animée par Olivier Cullin avec l'aide de Jocelyn Chalicarne et la partie technique qui aura épuisé pas moins de quatre personnes : Aurélien Girard, Quentin Bauden, Nicolas Legrand et moi, sans compter Ghislain Picard qui nous avait mis à disposition un lodel gonflé aux hormones (Merci ! au passage). Mais, au bout de cette longue gestation, je dois dire que je suis assez content et fier du résultat.

A travers cette publication, on peut voir toutes les étapes du travail de l'historien :

Mais, évidemment, grâce à l'hypertexte, vous pouvez prendre tout cela dans le sens inverse, c'est à dire commencer par la conclusion et comprendre en cliquant sur les différents liens comment l'historien en est arrivé là. Ou alors, il est possible de partir de l'index du manuscrit pour arriver aux analyses. Bref, grâce à l'hypertexte, on peut déconstruire et reconstruire la source et le commentaire comme on le souhaite, créant ainsi un parcours de lecture original selon les pages visitées et ainsi induire une nouvelle apréhension du travail scientifique.

J'avais dans mon DEA essayé de réfléchir à l'adaptation de la monographie historique sur le Web. A l'époque, je pensais qu'il était possible d'adapter une monographie traditionnelle à l'hypertexte, mon erreur se situait précisément là. Une monographie est inadaptable en l'état au Web, il faut inventer de nouvelles formes d'écriture et d'argumentations. Bref, une monographie sur le Web ne peut réellement être navigable, lisible et intéressante que si, dès le départ, elle a été conçue dans ce but. C'est le cas ici et ce n'est possible que grâce à l'investissement des chercheurs et à leur confiance en l'expertise des spécialistes de l'information.

J'en profite pour remercier très chaleureusement Olivier Cullin et toutes les personnes qui ont travaillé sur ce projet pour leurs motivations, leurs disponibilités, leurs éruditions, leurs gentilesses et leurs confiances.

Je vous souhaite bonne lecture.

Causeries Digital humanities Édition électronique Histoire — 

Commentaires

Ho ben de rien en ce qui me concerne, ça fait plaisir que ça soit fini et ça m'a permis d'apprendre quelques trucs sympas.

Et puis c'est drôle d'écouter du Atari Teenage Riot pendant que Jocelyn fait de l'analyse musicale (enfin du coup on n'écoute pas longtemps)

Pour revenir à ce que tu disais, faire comprendre les structures, possibilités du Web (dans une monographie ou ailleurs) est un véritable enjeux. J'ai le sentiment que beaucoup se trouvent dans la même situation qu'une personne devant écrire un livre.

Bravo à vous ! Elle est belle et classe cette édition... Et d'après ce que j'ai eu le temps d'en voir pour le moment, elle est bien foutue et intéressante en plus...
Moi aussi j'apprends des trucs, c'est pour ça que je viens... Mais de grâce, fais des titres que tout le monde comprend ! ;-)
Ouf !! Quelle joie de savoir ce Graduel enfin publié. Comme l'a dit Gautier, pas moins de quatre années ont été nécessaires pour parvenir à ce résultat. Ca n'a pas toujours été facile mais le jeu en valait la chandelle et je suis heureux d'y avoir participé. (Notons au passage qu'une édition de ce type est une première en musicologie...) J'en suis d'autant plus heureux que cette aventure m'a fait rencontrer l'équipe du département informatique de l'Enc. Si ça m'a plu ? Je resigne un bail de trois mois pour partager un bureau avec un troll... c'est dire.
Mon cher Romuald, puisque tu es revenu, peut-être repasseras-tu par là, je vais donc répondre à ta requête. Comment dire ? Je fais un peu ce que je veux sur mon blog, non ? ;-) Ce titre est tout à fait compréhensible, il suffit de lire mon DEA pour s'en convaincre ;-) Et puis, moi je ne fais pas des titres de billets en japonais. A bon entendeur ;-) (d'abord je suis vexé car mes petites cases n'apparaissent pas dans ce billet, na !)