Les petites cases

Un week-end sous le signe du patrimoine et de la gastronomie (première partie)

Comme vous l'avait révélé Manue la semaine dernière, nous avons repris notre voiture, notre guide du routard et notre carte de la.....Bourgogne et, nous voilà, partis pour un week-end entre Is-sur-Tille, bien connu des cruciverbistes et Saint-Fargeau. Nous avions visité cette région il y a 18 mois et nous étions tombés complétement amoureux de Vézelay et de sa basilique Marie-Madeleine, inscrite au patrimoine mondiale de l'humanité de l'UNESCO, c'était l'occasion pour nous de visiter à nouveau cette magnifique région du Haut-Morvan.

Après avoir descendu la vallée du Lignon, nous avons abouti aux sources de la Seine. Si, je vous jure que la photo ci-dessous, c'est bien la Seine qui passe à Paris, Manue était tellement perturbée qu'elle a bougé au moment de prendre la photo ;-)

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Savez-vous où est Alésia ? Vous ne le savez certainement pas à l'image des Auvergnats du Bouclier Arverne d'Astérix. Eh ! bien, je vais vous faire une révélation, certains prétendent que le village d'Alise-Sainte-Reine est LE Alésia. Du moins, certainement sur les conseils d'érudits locaux dont seul le XIXe avait le secret, Napoléon III l'a cru et, dans un sentiment de patriotisme exacerbé, a vengé les Gaulois en érigeant une statue gigantesque de Vercingétorix. Elle est d'un kitsch saisissant et représente un formidable exemple de l'imagerie populaire sur les Gaulois. Bref, si vous passez dans la région, faites un petit détour, non pas pour l'histoire de la Guerre des Gaules, mais pour l'appréhension de l'histoire au XIXe siècle en France.

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Après cette halte pour rendre hommage à nos ancêtres les Gaulois, il était temps que nous nous intéressions enfin au XVIIe et direction le château de Bussy-Rabutin. Cousin de Mme de Sévigné, Roger de Bussy-Rabutin est connu pour avoir écrit l'Histoire amoureuse des Gaules, pamphlet relatant les aventures galantes de la cour de Louis XIV qui lui valut seize années d'exil dans son château. Pour se venger de cet affront, il a décoré son château de devises cinglantes, de peintures des femmes de la cour et des maîtresses des rois de France. Pour les futurs chartistes, cette visite est un bon moyen de réviser son concours ;-)

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Après un petit détour par le joli village de Semur-en-Auxois, nous sommes arrivés à Vezelay. Une image vaut mieux que bien des discours pour décrire cette « colline éternelle » où Bernard de Clairvaux a prêché la deuxième croisade et qui a accueilli Eluard, René Char ou encore Georges Bataille. Pour prendre un peu de repos après cette première journée, nous avons pris nos quartiers dans un magnifique petit hôtel à deux pas de la basilique : la maison des glycines.

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Se trouver en Bourgogne et ne pas profiter des charmes de la gastronomie est une erreur majeure. Direction le restaurant la dent Creuse pour savourer ses cassolettes d'escargots, son foie gras au chutney de figues (devinez qui a pris ce plat ;-) ), ses travers de porc rôtis au miel et aux épices, son filet de bœuf à la sauce à l'époisse, sa salade vézelienne, son pavé de saumon ou encore son fromage de brie maison farci au noix et aux fruits secs, le tout enrobé d'un Nuit-Saint-Georges ou d'un petit vin du cru, tout cela vous donne l'eau à la bouche et je peux vous assurer que c'est encore mieux en vrai, même si vous ressortez avec l'impression d'avoir le ventre qui va exploser. Pour ne rien gâcher, les serveurs sont sympas et l'ambiance apaisante, bref, une adresse parfaite pour les dîners aux chandelles. A la sortie, une petite promenade autour de la basilique s'impose et on tombe en pâmoison devant cette façade occidentale.

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Causeries Vacances —