Alors que l'avion nous ramenant en France survole les Etats-Unis et l'Océan atlantique, il est temps de prendre du recul pour tirer les leçons de notre séjour californien à l'occasion de la grande messe annuelle de la pérennisation de l'information numérique, IPRES, qui avait lieu cette année à San Fransisco. La conférence s'intitulait « Moving into the mainstream. Enabling our digital future » et était donc principalement axée sur des problématiques liées à l'organisation, l'économie et les moyens de garantir l'activité même de la pérennisation de l'information numérique. Cet intitulé impliquait l'idée que nous entrions dans une ère de maturité et de production après quelques années de recherche et de développement sur le sujet.
A l'issue de la conférence et des discussions avec les uns et les autres (le plus intéressant dans une conférence !), j'ai un sentiment mitigé. Bien sûr, le chemin parcouru est déjà très important au regard des enjeux et du défaitisme qui avait cours, il y a quelques années. Pourtant, deux tendances me semblent avoir fait leur apparition et viennent limiter ce sentiment de maturité :
- le champ des possibles dans le domaine reste terriblement vaste, à la fois en termes de types de ressources numériques à couvrir et de moyens à tous les niveaux pour assurer une pérennisation efficiente
- une fracture est en train de se créer entre différentes conceptions de ce que peut/doit constituer l'activité de pérennisation de l'information numérique.