Pour passer une grande partie de mon temps sur les applications du projet Longwell, je dois reconnaître que j’ai parfois l’impression de prêcher dans le désert, malgré les quelques clients visionnaires qui me font confiance.
Pour passer une grande partie de mon temps sur les applications du projet Longwell, je dois reconnaître que j’ai parfois l’impression de prêcher dans le désert, malgré les quelques clients visionnaires qui me font confiance.
http://bellelay.enc.sorbonne.fr
Ce billet n'a pas que pour but de faire un peu de pub au dernier né de la collection ELEC, mais plutôt de vous faire découvrir ce qui constitue, à mon avis, une tentative aboutie de monographie hypertextuelle scientifique.
http://revolution-francaise.net/
ou, plutôt, un blog sur la Révolution française.
Ce blog devrait faire plaisir aux précurseurs du blogging dans le milieu de la recherche que sont Zid ou Olivier Ertzscheid, puisqu'il s'agit d'un blog collectif animé par plusieurs chercheurs dont le but est d'"interroger les catégories du politique en les inscrivant dans le champ des études révolutionnaires. Son ambition est de favoriser les croisements disciplinaires et d'articuler les problématiques de la recherche historique et les préoccupations du temps présent."
Il est, à mon avis, un bon exemple de ce que les blogs peuvent apporter pour mieux faire connaître au grand public le travail quotidien des chercheurs en histoire et pour montrer comment les recherches universitaires peuvent avoir des résonnances dans notre société actuelle.
Tous les sujets y passent : du dernier film de Sofia Coppola sur Marie-Antoinette au CPE ou encore les traditionnels comptes rendus critiques.
Bref, un blog à surveiller de près et une initiative à saluer.
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2006/03/15/130-les-etudes-visuelles-a-la-casse
J'avais dit que les sujets de râleries ne manquaient pas en ce moment et en voilà un qui est tout simplement révoltant.
Non, il ne s'agit pas du CPE et des « saccages » qui ont lieu à l'École des chartes, en particulier dans les bureaux de mon service. Mon devoir de réserve m'empêche de vous en dire beaucoup plus. Si vous êtes sages, je publierai peut-être une photo et je ne vous pose qu'une question : à qui profite le crime ?
Il s'agit de l'accord passé entre le ministère de la Culture, de l'éducation nationale et les éditeurs pour éviter que soit transposé en France dans le cadre de la DADVSI l'exception relative à l'enseignement et à la recherche présent dans la directive européenne.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je vous conseille la lecture de ce billet d'André Gunthert, spécialiste de l'histoire de la photographie
J'ai eu la chance de participer la semaine dernière à un « séminaire international » sur l'édition critique numérique intitulé « Digital philology and medieval texts » qui avait lieu à Arezzo en Toscane. Si ce genre de rencontres ne sert malheureusement pas souvent à grand chose, il n'en était rien pour celle-ci.
Sommes-nous dans une phase de transition comparable à celle, longue de plusieurs siècles, qui s’est achevée par le triomphe du codex sur le rouleau ? La lecture traditionnelle, linéaire, persistera-t-elle ?
Pour commencer cette nouvelle année (au passage, tous mes vœux à vous tous pour 2006), quoi de mieux que commencer doucement par cette interrogation issue du dossier pédagogique qui accompagna l'exposition l'aventure des écritures de la BnF et trouvée chez Nouvolivreactu ?
Elle me rappelle les interrogations d'Olivier Dyens dans sa communication au colloque sur les défis de la publication sur le Web qui a eu lieu à l'ENSSIB le 29 novembre 2002 : Le Web et l'émergence d'une nouvelle structure de connaissances. L'évolution actuelle du Web a tendance à donner raison aux théories d'Olivier Dyens. Nous allons vers une superficialité de la connaissance due en partie à de nouveaux modes d'appréhension de l'information et donc de lectures.
Elle me fait aussi penser à une phrase d'Henri-Jean Martin dans le beau livre d'entretiens effectués par Jean-Marc Chatelain et Christian Jacob dont je vous conseille vivement la lecture, La métamorphose du livre :
les systèmes de pensée d’une société sont étroitement liés aux technologies utilisés
Je vous laisse méditer sur cette interrogation et je retourne à mon travail qui, d'ailleurs, va m'empêcher de bloguer comme je le souhaite pendant les prochaines semaines. Pourtant, c'est pas faute d'avoir des choses à dire... Je me rattraperai bientôt.
Comme les étudiants de l'Université technologique de Troyes n'ont pas l'air intéressés par les stages que je propose, je me suis décidé à les proposer ouvertement sur mon blog. Je propose donc deux stages rémunérés (500 € nets par mois) à l'École nationale des chartes pour une durée maximale de six mois. Ces stages sont parfaits pour un projet de fin d'études d'école d'ingénieurs ou pour des Master 2, mais je suis ouvert aux propositions.
Le premier stage a pour but le développement ou l'amélioration d'outils pour les chercheurs en histoire. D'après ce que j'ai prévu, deux tâches se dégagent :
Créer des fonctionnalités supplémentaires au logiciel eXist : base de données XML native open source en java, qui permet de faire des interrogations en Xquery. Il faudra développer des fonctionnalités pour effectuer de la statistique textuelle (calcul des collocations, comptages de formes, emplacement des formes...) ;
Mettre au point des Web-services en SOAP ou en REST pour permettre l'interrogation à distance d'une base de données bibliographiques et d'un dictionnaire. Il faudra aussi développer l'API qui permettra d'accéder facilement au web service.
Pour ce
Zid a déménagé de son blitztoire et a (enfin !) pris ses nouveaux appartements sur Médiévizmes. La première note donne le ton, on retrouve avec joie notre médiéviste-bloggueur préféré très en forme et en verve ;-). J'attends les prochaines notes avec impatience.
Ça turbine sous lodel, alors vous vous doutez bien que je ne suis pas forcément innocent à l'affaire, mais je n'étais pas tout seul sur le coup : Manue a fait le graphisme, Zid a longtemps cherché le nom et nous dirigeait, Zarafa faisait la critique constructive et pour ma part, je me suis occupé de la "lodelisation" et de la mise en place technique.
Ce superbe graphisme m'a donné pas mal de fil à retordre, surtout les blogrolls déroulantes qui ne sont pas merveilleusement optimisées et qui ne marchent pas très bien sous IE. Je suis au courant, si vous avez une solution pour que cela marche à la perfection, je suis preneur ;-).
Longue vie donc à Médiévizmes !
Le Moyen Âge est la fosse à purin de l'Histoire. Les gens étaient sales et malades. Vous devez oublier tout ce que vous avez pu lire dans les contes de fées.
Connie Willis, Le grand livre, éd. J'ai lu, Paris, 1994, p. 51.
Au cours de ma lecture hier soir, je suis tombé sur cette phrase, alors que, justement, je me demandais quelle était la vision du Moyen Âge dans notre société.
- Regarde ça. Ils ont l'air indentiques, n'est-ce-pas ? Eh bien, écoute ! Il y en a un qui a de l'historicité en lui (il lui fit une grimace). Prends-les en main. Vas-y. L'un des deux vaut peut-être quarante ou cinquante mille dollars sur le marché des collectionneurs.
La fille prit les deux briquets avec précaution et se mit à les examiner.
- Tu ne sens donc pas ? dit-il sur le ton de la plaisanterie. L'historicité ?
- Qu'est-ce que c'est que ça, l'historicité ?