Les petites cases

Entrer en « vigilance »

Voilà, les Français ont choisi un nouveau président de la République. Pendant cinq ans, Nicolas Sarkozy va conduire le pays. Je ne peux cacher, ce soir, ma déception et ma tristesse. Même si je me prépare à ce choix, depuis plusieurs mois, il n'en reste pas moins que l'espoir était présent. Pour autant, il s'agit d'un vote démocratique et il faut respecter le choix de la majorité de Français. Dont acte...

Il n'est pas question pour moi, ce soir, de crier au loup et d'appeler à entrer en résistance. Le mot est trop chargé en symboles et au contraire de notre nouveau président, en tant que petit-fils de Résistant et ancien étudiant en histoire, j'ai bien conscience de leurs sens et j'attends pour voir. Mais, une démocratie est faite de pouvoirs et de contre-pouvoirs. C'est pourquoi j'entre en vigilance.

Je vais rester attentif aux propos et aux actes de Nicolas Sarkozy et je jouerai, à mon petit niveau de citoyen et de blogueur, mon rôle de contre-pouvoir. Déjà, la campagne a donné lieu à un certain nombre de dérives graves :

  • la négation du rôle de la France dans le génocide de la Seconde Guerre mondiale ;
  • l'annonce du non-financement des filières littéraires de l'université et, plus généralement, de la politique culturelle de l'Etat ;
  • le rejet du choix des Français au Référendum pour la constitution européenne (même si j'ai voté pour cette constitution et que je reste profondément attaché à l'Europe, il serait catastrophique que la place de la France dans l'Europe ne soit qu'un choix technocratique) ;
  • la remise en cause d'une partie du modèle social français ;
  • la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale ;
  • le caractère génétique de déviances graves ;

Toutes ces dérives m'amènent à craindre des futurs actes de Nicolas Sarkozy, malgré le discours pseudo-rassembleur qu'il a prononcé ce soir et c'est pourquoi j'entre en vigilance. Cela signifie, qu'à titre personnel, je ne manquerai pas de dénoncer les dérives par rapport aux valeurs qui me tiennent à cœur, les valeurs de l'humanisme, de la democratie, de la république, les valeurs qui me semblent fonder la France.

Râleries —